Tué par Google

Tué par Google / Killed by Google :

 

Court métrage d'animation muet, contemporain, se déroulant dans une banlieue ouvrière paisible de n'importe quelle grande ville d'Europe du Nord. La description ci-dessous fait référence à la banlieue parisienne, elle est facilement modifiable. La scène d'introduction se déroule par un jour ensoleillé d'automne (important : les arbres n'ont pas de feuilles), la suite se déroule au printemps.

 

 

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- zoom depuis l'espace jusqu'au sol, à travers les nuages, quelque part vers l'Europe du nord (Paris) (façon Google maps).

- nous arrivons dans une banlieue urbanisée, ouvrière, petites maisons bien mises le long de la rues, les voitures garées devant. Petits jardinets devants, terrasses et pelouses derrière. Des arbres sur les trottoirs.

- banalement, sans qu'on le mette en avant, passe la « google street view car », qui tourne au bout de la rue.

- Fin de la séquence d'introduction.

 

- Par un effet de fondu-enchaîné, les saisons défilent, jusqu'au début de l'été, lorsque les arbres sont touffus et verdoyants.

 

- début de la séquence principale : fin de journée, il fait doux, temps idéal, dans la rue déjà vue.

- soudain, une détonation et son éclair de lumière provient d'une fenêtre sur rue d'un de ces pavillons. Une seconde plus tard, nouveau tir.

 

- nouveau fondu enchaîné : l'arrivée des voitures de Police sérigraphiées, puis la police en civil, puis la police scientifique.

 

- reprise du déroulement normal du temps.

- devant ce pavillon banal, la police : police en tenue (véhicules sérigraphiés, policiers en uniforme, cordon de police [et des badauds derrière le cordon de police]) ; police scientifique (techniciens en tenues intégrales blanche, camionnette « Mobilab ») qui vont et viennent ; police criminelle (deux véhicules banalisés, un homme d'âge mur, épaules carrées, blouson de cuir, pistolet au holster, brassard police) qui accueille le substitut du procureur (homme plutôt jeune, lunettes carrées, habillé façon bureau, sombre, qui descend d'une petite voiture banalisée en jetant une plaquette « Justice » sur son tableau de bord, visible depuis l'extérieur).

- le policier de la criminelle accueille le substitut (mains serrées, discussion).

- de la porte ouverte du pavillon, deux policiers en tenue sortent, encadrant un homme menotté dans le dos, tête baissée, un quadra/quinqua banal, classe moyenne, petit ventre, début de calvitie. Un troisième derrière transporte un fusil de chasse (ouvert) dans un sac transparent (sac à scellé).

- le policier de la crim' et le substitut laissent passer le menotté, embarqué dans une voiture sérigraphiée. L'homme a l'air abattu, il se laisse faire, ce n'est pas un criminel endurci.

- Le troisième policier remet le fusil à un scientifique au « Mobilab »

- le policier de la crim' précède le substitut à l'intérieur du pavillon.

- scène de crime : dans le salon, la pièce principale du rez-de-chaussée, donnant sur la façade côté rue, deux corps sans vie et demi nus gisent dans leur sang.

- L'intérieur de la maison correspond à l'extérieur : banal, classe moyenne, chaleureux, un peu vieux, l'habitat d'un couple dont les enfants sont partis. La pièce est en désordre, l'assassinat de l'amant a été précédé d'une tentative de fuite. Dans un coin, là où il est tombé, un ordinateur portable fermé.

- la caméra tourne autour des gisants : dans le canapé, sur le dos, une femme, quadra, fausse blonde, un peu empâtée mais qui fut mince avant ses enfants, touchée en pleine poitrine. Un peu plus loin, tombé au pied d'un vaisselier, un homme également quadra/quinqua, plutôt baraqué, cheveux coupés courts, rien d'exceptionnel physiquement, le bas ventre sanglant.

- le policier de la crim' désigne au substitut des photos sur le linteau de la cheminée : le mariage d'un couple où l'on reconnaît l'homme menotté et la blonde, vingt ou vingt-cinq ans auparavant ; une photo de vacances où l'on reconnaît les trois personnes il y a a dix/quinze ans, le second homme est le « meilleur ami » du menotté, la femme a ses bras passés autour des cous des deux hommes qui tiennent des cannes à pêche, tout le monde rit à belles dents.

- la pièce est en désordre, on peut deviner que les exécutions n'ont pas été faciles.

- le policier de la crim' désigne au substitut l'ordinateur portable, le ramasse avec ses mains gantées de latex puis le pose sur un meuble à hauteur des deux hommes debout.

- le policier ouvre l'ordinateur qui (reprise de veille) s'allume sur GoogleMaps.

- zoom sur l'écran de l'ordinateur portable, qui affiche la rue où nous nous trouvons, mais en automne, à l'identique de la première séquence.

- nous descendons la rue puis nous nous arrêtons devant le pavillon du meurtre. Rien ne paraît anormal, mais un zoom sur la façade du pavillon révèle, derrière la grande fenêtre, la femme et l'amant, nus et enlacés, sans équivoque sur leur relation.

- zoom arrière, retour au pavillon, le policier et le substitut regardent alternativement le couple enlacé à l'écran et la scène du double crime.

- zoom arrière, retour à la rue, le meurtrier quitte les lieux dans la voiture sérigraphiée sous quelques flash de photographes.

 

- séquence finale : zoom arrière à partir de l'image précédente prise par un photographe, maintenant imprimée en première page d'un quotidien d'information, à côté d'une image de la scène de crime. Le texte de une sur toute la largeur de la page est « Tués par Google » (« Killed by Google »).

 

- FIN -

 

 

Commentaires

Par bardablog le 03/05/2010 à 19:14

Ha ha ha !!! Après les serial killers, les google killers...

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